dimanche 17 août 2014

En combien de séances guérit-on ?



Cette question est sans réponse et, paradoxalement, c'est la question qui m'est la plus souvent posée.
 
Dans le cadre d'un suivi thérapeutique, beaucoup d'éléments entrent en ligne de compte, autant d'éléments qui font que chaque thérapie est unique.
 
La durée d'une thérapie dépend principalement du patient : de son engagement ou investissement, de ses résistances ou mécanismes de défense, de ses attentes et bien-sûr de sa souffrance.
 
Par ailleurs, il est normal qu'il y ait des fluctuations dans le déroulement une thérapie : il y a des moments où le travail s'effectue facilement et donc rapidement et d'autres où le travail est plus délicat et demande plus de temps ; cela dépend de ce qui est travaillé et de la manière dont cela est travaillé.
 
De plus, le psychologue, s'il oriente le travail vers les éléments qu'il estime importants à travailler, doit également être à même de ralentir le travail s'il estime que le patient n'est pas prêt ou trop fragile.
Il y a un risque réel à "aller trop vite".
 
Dans le cadre d'une thérapie, peuvent ressurgir des éléments enfouis, refoulés que le patient avait jusque là "oubliés". S'il n'avait pas conscience de ces éléments, c'est qu'il y avait une raison : ces éléments étaient trop douloureux, trop fragilisants. Les "oublier" permet  donc à la personne un peu de répit, pour qu'elle puisse continuer à vivre avec, malgré tout.
Travailler "trop vite", risque de faire remonter à la surface beaucoup trop de choses et le patient peut ne pas pouvoir le gérer et s'en retrouver submergé.
 
De ce fait, il est important d'aller à son rythme et de ne pas chercher à aller "plus vite que la musique", car cela risque, au final, de faire plus de dégâts qu'autre chose.

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