Cette question est sans réponse et, paradoxalement, c'est la question qui m'est la plus souvent posée.
Dans le cadre d'un suivi thérapeutique, beaucoup d'éléments entrent en
ligne de compte, autant d'éléments qui font que chaque thérapie est unique.
La durée d'une thérapie dépend principalement du patient
: de son engagement ou investissement, de ses résistances ou mécanismes de défense, de ses attentes et bien-sûr de sa souffrance.
Par ailleurs, il est normal qu'il y ait des fluctuations
dans le déroulement une thérapie : il y a des moments où le travail
s'effectue facilement et donc rapidement et d'autres où le travail est
plus délicat et demande plus de temps ; cela dépend de
ce qui est travaillé et de la manière dont cela est travaillé.
De plus, le psychologue, s'il oriente le travail vers les éléments
qu'il estime importants à travailler, doit également être à même de ralentir le travail s'il estime que le patient n'est pas prêt ou trop fragile.
Il y a un risque réel à "aller trop
vite".
Dans
le cadre d'une thérapie, peuvent ressurgir des éléments enfouis,
refoulés que le patient avait jusque là "oubliés". S'il n'avait pas
conscience de ces éléments, c'est qu'il y avait une raison : ces
éléments étaient trop douloureux, trop fragilisants. Les
"oublier" permet donc à la personne un peu de répit, pour qu'elle
puisse continuer à vivre avec, malgré tout.
Travailler "trop vite", risque de faire remonter à la surface beaucoup
trop de choses et le patient peut ne pas pouvoir le gérer et s'en retrouver submergé.
De ce fait, il est important d'aller à son rythme et de
ne pas chercher à aller "plus vite que la musique", car cela risque, au final, de faire plus de dégâts qu'autre chose.
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